Revenons à nos hérissons (1)

Publié le par ellebasi

En 1992, au printemps, je fus, un soir, tirée de ma torpeur consécutive à une longue journée de travail et à un trajet en métro, par des bruits de pas furtifs sur le gravier de la terrasse de notre appartement en rez-de-jardin situé dans une résidence de qualité, sise juste au dessus du paquebot du FN.

« Merde, un rat ! », me dis-je. Eh bien, non ! Un hérisson. Un gros. Un mâle, sans aucun doute. Pour faire autant de bruit sans vouloir déranger, ça ne pouvait être qu'un mâle.


Je l'avais baptisé Nestor. Il venait tous les soirs, à la même heure. Au début, je lui préparais une assiette avec de la salade et du fromage blanc. Mais j'ai vite compris qu'il préférait la patée pour chat de Flash, la petite chatte que les anciens locataires nous avaient léguée.

Cinq ans plus tard, en automne, à Toulouse, un soir que je musardais dans le jardin, j'entends un bruit familier.

C'était un soir de semaine. Un début de septembre toulousain. Doux et frais à la fois. Ma mère venait de repartir. Julia allait entrer en petite section de maternelle. Sonia dormait. J'étais en train de fumer un clope, assise sur la marche de la pièce qui donnait du garage au jardin. Plus tard, ça deviendra la pièce des chats. Mais, à l'époque, point de chats à la maison. Flash, que nous avions emmenée avec nous à Toulouse, avait profité d'une semaine de vacances à la mer pour y rester. Elle ne s'était jamais habituée à la vie en appartement, en plein centre-ville. C'était une chatte d'extérieur.

[...]



Publié dans Tranches de vie

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