Revenons à nos hérissons (2)
Ce hérisson toulousain que je venais d'apercevoir, c'était comme un prolongement. De notre vie d'avant. A Saint-Cloud. De notre rez-de-jardin.
J'avais passé tout l'été dans le jardin. Nous avions emménagé le 12 juillet, un vendredi pluvieux, maussade comme seule Toulouse sait en offrir, de temps en temps. Pour ternir sa réputation de ville soleil.
Le jardin, comme la maison, était en friche. La haie de piracanthas qui entourait la moitié du jardin faisait deux mêtres de haut. Les laurines qui formaient un barrage entre l'autre partie du jardin et la rue étaient malades. Au milieu du parterre, devant la maison, trônait une gerbe d'herbes de la pampa. Un camélia tentait de survivre, dans l'allée, parmi la menthe, l'ail décoratif et le chiendent.
Seul le figuier, majestueux, faisait bonne figure. Le cerisier avait été massacré par l'ancien propriétaire. Il n'avait pas donné de fruits, cette année-là. Il lui faudra deux ans de soins intensifs et attentifs pour qu'enfin, il reprenne goût à la vie. Des cerises rouge foncé, à la chair ferme, sucrée mais pas trop.
[...]
J'avais passé tout l'été dans le jardin. Nous avions emménagé le 12 juillet, un vendredi pluvieux, maussade comme seule Toulouse sait en offrir, de temps en temps. Pour ternir sa réputation de ville soleil.
Le jardin, comme la maison, était en friche. La haie de piracanthas qui entourait la moitié du jardin faisait deux mêtres de haut. Les laurines qui formaient un barrage entre l'autre partie du jardin et la rue étaient malades. Au milieu du parterre, devant la maison, trônait une gerbe d'herbes de la pampa. Un camélia tentait de survivre, dans l'allée, parmi la menthe, l'ail décoratif et le chiendent.
Seul le figuier, majestueux, faisait bonne figure. Le cerisier avait été massacré par l'ancien propriétaire. Il n'avait pas donné de fruits, cette année-là. Il lui faudra deux ans de soins intensifs et attentifs pour qu'enfin, il reprenne goût à la vie. Des cerises rouge foncé, à la chair ferme, sucrée mais pas trop.
[...]